Martinique

La Martinique aussi surnommée « l’île aux fleurs », est une île des petites Antilles (ou îles au vent). Elle devrait son nom actuel à Christophe Colomb, premier Européen à la découvrir le 15 juin 1502.

L’île est alors appelée Madanina, Madiana ou Mantinino par ses habitants.

La Martinique est située dans l’arc des Petites-Antilles, dans la mer des Caraïbes, entre la Dominique au nord, et Sainte-Lucie, au sud, à environ 450 km au nord-est des côtes du Venezuela, et environ 700 km au sud-est de la République dominicaine.

En Martinique, il y a certes le ciel, le soleil et la mer… mais aussi des champs de canne à sucre, des chemins forestiers hors du temps, des villages du bout du monde, des jardins fantastiques qui font oublier l’avancée du béton, dans ce petit paradis…

Géographie de la Martinique

D’une superficie totale de 1 128 km2, ce qui la place au troisième rang après Trinidad et la Guadeloupe dans le chapelet d’îles qui constituent les Petites Antilles ou Iles du vent, la Martinique s’étire sur environ 70 km de longueur, pour 30 km de largeur. Le point culminant est le volcan de la montagne (1 397 m). Comme le reste des petites Antilles, la Martinique est soumise au risque sismique (aléa sismique fort) : ainsi, le29 novembre 2007 à 15 heures, heure locale, un séisme de magnitude 7,4 sur l’échelle de Richter a eu lieu au large de l’île. On sépare généralement la Martinique en deux zones distinctes. D’une part, une zone située au nord d’un axe Fort-de-France – Le Robert, qui constitue la partie la plus montagneuse et sauvage de l’île, domaine de la forêt tropicale, et, d’autre part, une zone située au sud de cet axe, moins accidentée, plus sèche et qui regroupe la majorité des installations touristiques.

Histoire de la Martinique

Les premiers habitants de la Martinique furent les Arawaks. Ceux-ci durent fuir avec l’arrivée des indiens Caraïbes. L’île fut « découverte » en 1502 par Christophe Colomb au cours de son quatrième voyage vers les « Indes ». L’île, appelée Madinina, « l’île aux fleurs » ou Jouanacaera, « l’île aux iguanes », devint française en 1635, et fut gérée par la Compagnie des îles d’Amérique.

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L’île, délaissée par les explorateurs Espagnols qui la jugent trop  petites et peuplées d’Indiens dangereux,  ne reste cependant pas sans contacts avec les Européens : les Hollandais, les Français et les Anglais y font souvent relâche pour s’approvisionner en vivres, et commercer avec les Amérindiens.

Toutefois, l’installation des français est l’origine de tensions continues avec les Indiens Caraïbes. Plus de 600  français attaques les Caraïbes, en violation de l’accord de paix du 21 décembre 1657, et déciment ces derniers.

Au cours du XVIIème siècle, les nombreux conflits en Europe ont également des répercutions dans les Antilles. La Martinique, deviendra par deux fois possession britannique pendant d’assez courtes périodes et redeviendra définitivement française en 1816.

L’esclavage sera rétabli, avec le retour des Français et la création du code noir. Des milliers d’esclaves noirs seront amenés principalement d’Afrique de l’Ouest. L’esclavage se perpétuant jusqu’en 1848, année de son abolition en France. Le 24 février 1848, la monarchie de Juillet est renversée. François Arago, Ministre de la Marine et des colonies, admet la nécessité d’une émancipation des Noirs, mais souhaite ajourner cette question jusqu’au gouvernement définitif. Sous l’intervention pressante de Victor Schœlcher, sous-secrétaire d’État aux colonies, une série de décrets sont promulgués le 27 avril 1848. Le premier abolit l’esclavage mais prévoit un délai de 2 mois à compter de sa promulgation dans la colonie. Il prévoit en outre une indemnisation des anciens propriétaires d’esclaves. En 1848, en tant que commissaire général de la République, François Perrinon apporte à la Martinique les premiers décrets d’abolition de l’esclavage. Il refuse de prêter serment à Napoléon III par attachement à l’idéal républicain. La colonisation succède au régime de l’esclavage jusqu’en 1946. Les leaders communistes d’après guerre : Aimé Césaire, Léopold Bissol, Georges Gratiant, remportent des victoires électorales en Martinique. Ils portent une proposition de loi à l’Assemblée Nationale. La question est débattue au Parlement, avec un rapporteur illustre, le jeune député-maire de Fort-de-France, Aimé Césaire. Ce débat parlementaire aboutit au vote de la loi de départementalisation du 19 mars 1946, date à laquelle l’île devient un département français d’outre-mer.